| Ramzi Chamat
Dans le paysage financier tumultueux actuel, la Banque Nationale Suisse (BNS) semble marcher sur une corde raide, tentant d'équilibrer les préoccupations inflationnistes avec les impératifs de stabilité économique. Une analyse approfondie des récents mouvements de la banque offre des indications cruciales sur la trajectoire future des taux et son influence sur le marché hypothécaire.
Le récent relèvement du taux directeur de la BNS en juin à 1,75%, soit une hausse de 25 points de base, a mis en lumière l'alignement de la banque avec les géants monétaires mondiaux, tels que la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne. La raison prédominante? Une pression inflationniste persistante, en grande partie importée de l'étranger, qui menace de faire dérailler les objectifs économiques à moyen terme de la Suisse.
Bien que la BNS anticipe une inflation légèrement au-dessus de son objectif, la conséquence directe pour le consommateur moyen suisse pourrait être une légère hausse des coûts des hypothèques SARON. Cependant, un détail rassurant pour les futurs propriétaires et investisseurs est que les taux hypothécaires à long terme devraient demeurer largement inchangés. Cela suggère que, malgré la volatilité potentielle des taux directeurs, le marché avait déjà incorporé ces anticipations dans ses calculs.
Avec la perspective d'une autre hausse en septembre, la BNS semble déterminée à suivre une politique proactive pour contrer l'inflation. Toutefois, les signaux actuels suggèrent que la banque pourrait opter pour une approche plus mesurée à l'avenir, avec peu de chances d'autres hausses majeures à l'horizon.
La BNS, comme beaucoup de ses homologues internationaux, est actuellement dans une danse délicate avec l'inflation. Toutefois, pour le marché hypothécaire suisse, la stabilité semble être le maître-mot. Les prochains mois révéleront si cette tendance se maintient et comment la BNS continuera à naviguer dans ces eaux complexes.
